Le journal "L'avenir" était de la fête ce 1° mai 2014.

 

Le système d’échange local (SEL), quatre ans après sa création, grandit sans cesse et a pris le statut d’ASBL. Il comptera bientôt 120 familles... (cliquez sur le titre pour lire la suite)

On peut parler d’un succès. Quatre ans après sa création, le système d’échange local (SEL) compte 112 familles et ne cesse d’enregistrer de nouveaux arrivants. Pour rappel, Unis-Vers-Sel est un réseau qui se déploie sur les communes d’Hélécine, Incourt, Jodoigne et Orp-Jauche. Ses membres échangent entre eux des services non professionnels et des savoir-faire. Ils se prêtent des objets, participent au covoiturage ou se cèdent par exemple les fleurs et légumes du jardin. Bref, les familles SEL mettent la solidarité et la citoyenneté au rang de leurs préoccupations premières. Mais pourquoi le SEL a-t-il changé de statut en ce début mai?

Marc Honorez, administrateur-délégué: «Nous étions auparavant une association de fait. Mais voilà, nous venons de dépasser le cap des cent familles. Le moment était venu de faire reconnaître notre association comme un interlocuteur à part entière aux instances communales. Nous souhaitons par exemple être pris en compte dans les contrats-programmes des centres culturels de la région.»

Il y a d’autres raisons qui ont poussé le comité du SEL à évoluer vers plus de démocratie participative. «Jusqu’ici, poursuit Marc Honorez, les prises de décision étaient assurées par sept bénévoles qui se réunissaient deux heures par mois. Nous n’avions pour références que les réponses aux sondages et les comptes-rendus de réunion. Cela devenait un peu court.»

Voilà pourquoi la gestion journalière du SEL sera désormais l’affaire d’un conseil d’administration élu par tous. Ce dernier est composé de Marc Honorez (administrateur-délégué), Patricia Fontaine, Marie-Françoise Lecuivre, Antonio Marella et Jean-Paul Segers.

«Notre nouvelle structure va nous permettre de nous renforcer plus encore, estime Marc Honorez. J’ai calculé qu’en Hesbaye brabançonne, un pour cent de la population a intégré le SEL. Ces personnes de bonne volonté sont toujours prêtes à donner un coup de main. Je suis sûr que nous pouvons faire mieux encore.»

www.unis-vers-sel.net.

Près de 250 échanges en 4 ans

Mary Nieuwenhuys (40?ans, Jodoigne) : "Mon mari et moi avons deux filles âgées de 9 et 7 ans. Depuis la création du SEL, nous avons pratiqué pas loin de 250 échanges en quatre ans : depuis le prêt d’un vélo d’enfant à la tonte de la pelouse, moi chez d’autres membres ou d’autres membres chez moi. Cepeut aussi être, en cas de besoin ou d’urgence, conduire une personne quelque part ou préparer un plat à quelqu’un qui est malade. Le champ d’action du SEL est très large et dépend du quotidien et des besoins."

On ne remplace pas les pros

Alain Roelens (64 ans, Hélécine) : «?J’ai intégré le SEL il y a un peu plus de deux ans, attiré par l’idée d’entraide, de solidarité… Ma passion est l’informatique. Je baigne dedans depuis des années et suis d’ailleurs personne ressources à l’espace numérique public de Jauche. J’aime aider les autres, mais pas question de remplacer les professionnels. Des exemples d’entraide ? Ce sont souvent des soucis de compatibilité, comme de connecter une imprimante avec un PC portable. Beaucoup de gens sont bloqués par des soucis mineurs…"

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